Après une nuit au mas, où la fenêtre ouverte face aux collines, j’avais goûté à la nuit étoilée et aux parfums subtils de la nuit; je décidais de bon matin d’aller parcourir les sentiers de ces belles montagnes provençales.
Ne prenant dans mon sac qu’un quignon de pain et un morceau de fromage de brebis, je pris la route. Sur la place du village entre l’église et le café des cigales, je remplis ma gourde d’eau fraiche à la fontaine.
Le soleil commençait à poindre à l’horizon, les lueurs du jour annonçaient une longue journée chaude comme il en existe en automne, mais attention l’orage se cache toujours au détour d’une colline.
Je pris la route qui sortait du village, mais si au loin on pouvait encore voir un chevrier et son troupeau, le vieux moulin à vent attendait désespérément le Mistral, pour moudre son blé tel maître CORNIL l’avait fait en son temps.
Ne voyant pas la diligence de Beaucaire, ni la belle arlésienne, je m’enfonçais dans les collines par des sentiers qui tentent désespérément d’atteindre les sommets.
Au loin comme griffant le soleil bleu immaculé, de petits villages se réveillaient, les cloches des églises tintaient .Poursuivant mon chemin et au hasard des détours de mon sentier je me rapprochais parfois de ces villages. J’entendais des rires d’enfants mais le petit Marcel n’était plus là.
Des chasseurs descendaient de la montagne, mais plus de grives, plus de bartavelles, plus de lièvres.
Il devait être midi et la faim me pris. En contrebas du chemin un petit ruisseau descendait la colline. Je décidais de remonter le lit pour découvrir la source, peut être celle que Jean de Florette n’avait pas trouvé, mais que Manon confisqua aux villageois.
Soudain mon attention se fixa sur une cascade, une femme au long cheveux sombres aux formes généreuses et harmonieuses se baignait nue dans la vasque que l’eau de la cascade au fil du temps avait façonné.
Son corps brillant de mille gouttelettes, resplendissait au soleil; elle sortit avec grâce de cette baignoire naturelle telle DIANE au bain.
Sur le sol sur un lit de lavande fraichement coupée, était étendu un drap de lin finement tissé. Elle s’étendit offrant son corps magnifique et désirable aux rayons de soleil filtrés par les frondaisons des pins parasols, des oliviers et des chênes liège. Son souffle était calme, sa respiration animant son corps d’une onde mystérieuse.
Ne voulant pas déranger cette muse descendue du l’Olympe, je décidait de retraiter, doucement en profitant de mes alliées les cigales, je commençais à reculer.
Mais ma maladresse et maintenant que j’écris ces mots peut être ma chance, voulu que mon pied écrase une brindille. Mes alliées m’abandonnèrent ou malicieusement m’aidèrent en cessant de chanter.
Cette femme au corps allongé sur sa couche tourna la tête vers moi et me fit signe d’approcher et de m’assoir à coté d’elle. Timide je m’exécutais, les gouttes d’eau perlaient entre ses seins et ses cuisses. Sa peau bronzée avait des reflets d’airain. Elle me prit la main et la posa sur un de ses seins. Mes doigts commencèrent à parcourir son corps l’effleurant comme de la soie. Son corps frissonna et son souffle s’accéléra.
Je m’enhardis et tel le boulanger je me mis à pétrir délicatement ses seins. Le bout de ses seins dardaient au soleil. Je me mis à jouer avec eux avec mes doigts , effleurant de temps en temps leur aréole.Ils étaient durs comme mon désir. Je décidais de les mordiller du bout de mes lèvres, elle gémit. Elle pris pris à nouveau ma main et la dirigea vers son ventre, entre ses cuisses, je sentis une chaleur douce et humide. La caressant d’une main de l’autre j’explorais sa caverne secrète. Son corps luisait au soleil, de sueur et de plaisir. Ma main parcourait sa nuque sa chevelure.
N’en pouvant plus, elle me demanda de la prendre, je me mis nu et elle m’amena à elle. Elle vit mon désir et tel le puisatier qui s’enfonce dans l’argile humide pour trouver ce trésor qu’est l’eau, je m’enfonçais en elle. Elle se cambra, j’allais et venais en elle. Sa bouche s’entrouvrit et de ses lèvres délicates, elle me demanda de l’embrasser. Nos lèvres se touchèrent, nos langues se mêlèrent et toujours j’allais et venais, elle se cambrait toujours plus. Ses mains caressaient mon corps, ses ongles me griffaient. Le désir ne faisait que monter de plus en plus. Elle sentait les parfums de la garrigue, le thym, le romarin, le serpolet, la lavande et le jasmin.
Son ventre ondulait à mes assauts, demandant encore plus et tel la foudre annonçant l’orage en un râle commun elle cria son orgasme alors que je m’épanchait en elle. Longtemps je restais en elle longtemps elle me garda en elle. Nous refîmes l’amour, encore et encore, gouttant à son intimité si sucrée et salée. elle honora mon désir avec avidité et délicatesse. Elle me chevauchât, je la pris comme un amant. Les orgasmes se succédèrent, jusqu’à ce que le sommeil nous prit
Tard dans l’après-midi, je me réveillais , mais à coté de moi, plus d’effluves de son parfum enivrant plus son souffle plus de litière de lavande.
Avais je rêvé, peut être mais à coté de mon sac il y avait un petit morceau de lin, une fleur de jasmin et un brin de lavande. Je redescendis le cœur lourd prenant le sentier me conduisant au mas, le ciel s’obscurcissait l’orage arrivait Je n’osais me retourner, sachant que jamais je ne la retrouverais
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