Allongée sur le lit, Olivia se masturbe.
Elle est sur le dos. Son bras gauche est replié et elle blottit sa tête dans l’ombre de son coude.
Elle se masturbe.
Ses jambes gainées de bas noirs pendent du lit, sa culotte est descendue à mi-cuisses et sa poitrine menue monte et descend avec saccades. Elle respire doucement, mais par petits accoups. Sa main droite parait toute détendue mais s’agite, danse entre ses jambes. Sans trop augmenter la pression, l’index roule sur la petite tige qu’on devine au creux d’une fente qui a rempli la chambre de son odeur. Cela fait un petit bruit car Olivia mouille très fort.
Elle se masturbe.
Oh je sais… J’aurais du frapper avant d’entrer, mais depuis peu j’ai la clef de son appartement et aujourd’hui j’avais les bras pleins de paquets. Alors j’ai réussi à ouvrir, pousser la porte et entrer. Je pensais poser les paquets et appeler à haute voix pour signaler mon arrivée, quand j’ai entendu les petits sons qu’elle émettait.
Oh je sais… J’aurais du frapper quand même. Au moins avant de pointer mon nez dans l’ouverture de la porte de sa chambre… Mais je n’en ai pas eu le cœur.
Olivia se masturbe. A présent sa respiration s’accélère. Ce sont deux doigts joints qui astiquent son petit monsieur. Les mouvements sont à présent très rapides, à peine une vibration. Son sexe émet des bruits liquides. Son corps est arqué. Elle ne peut retenir des petits gémissements. Ses jambes tremblent.
Entre mes jambes pousse un arbre qui hurle de rage, coincé, tordu dans ces bons sangs de pantalons trop serrés.
Si je touche mon sexe, il explose.
Soudain le corps d’Olivia se tend. Sa poitrine aspire, aspire de l’air, comme pour se gonfler, pour s’envoler. Puis son corps s’affaisse et sa respiration panique. Elle gémit, serre ses jambes sur sa main. Son bras gauche est à présent replié sur ses yeux, serré très fort. Elle a capturé le puits sans fond. Elle en remplit ses yeux. Elle ne veut plus de lumière, elle veut devenir la nuit, la nuit de ce gouffre qui s’ouvre une fraction de seconde en elle.
Mais doucement son corps se détend de nouveau. Sa respiration redevient douce, tranquille. Son bras est toujours replié sur ses yeux, mais il est relâché. Elle navigue à présent sur des nuages, dans un monde où il n’y a plus un son. Avec sa main droite elle triture à présent son clitoris, sans vraiment y penser. Elle le pince, le tire, le fait rouler entre ses doigts. Puis elle plonge son index, son magnifique index, au fond de son trou, encore liquide d’avoir été si bien sollicité. Elle profite encore un temps de ses nuages. Hésite un peu à repartir en voyage.. Se ravise… et pose simplement sa main sur le bas de son ventre encore frémissant.
Olivia se repose doucement, heureuse de s’être branlée en cette heure matinale.
Quand elle ouvre les yeux, je sais déjà ce que je vais faire.
Quand elle ouvre les yeux, elle a un cri en me voyant. Ses mains se jettent sur sa culotte, elle la remonte précipitamment, relevant ses genoux à son visage.
Quand elle ouvre les yeux je sais que je ne vais pas lui faire le coup du mec tendre ou blasé, ou qui vient d’arriver et qui n’a rien vu, ou du mec qui dit sans avoir l’air d y attacher de l’importance « c’était bon? », ou pire encore… le coup du mec compréhensif.
Quand elle ouvre les yeux et remonte sa culotte en paniquant, moi je m’assieds sur le lit. Je lui souris mais agrippe fermement ses mains, les joins derrière sa tête et la force à se rallonger sur le dos.
Je lui souris et approche mon visage du sien. Ses yeux me lancent toute une artillerie d’émotions : de la honte, de l’inquiétude, et même du défi.
Au milieu de tout cela, en un millionième de seconde, un éclair. Un éclair qui a dit : « oh oui! Jouons! »
Elle ne le sait pas, mais elle sait très bien que ses yeux l’ont exprimé.
Elle ne le sait pas, mais elle sait très bien que je l’ai vu.
Elle ne le sait pas mais elle enrage de ce frisson qui parcourt immédiatement son échine.
« Alors, petite branleuse! Tu commences donc à te tripoter dès cette heure matinale !!! »
Elle n’a pas répondu, elle a détourné son visage. Et elle a gémi. Et ce gémissement m’a surpris, m’a ému. Je ne m’y attendais vraiment pas. J’ai la gorge qui fait des couacs, mais à présent, plus question de reculer. Ce serait indécent.
« Oh je vois : ta tête veut refuser, mais… » dis-je en posant ma main libre sur son ventre « ton ventre m’a livré ta personne. Ton ventre t’a faite mon esclave pour cette journée encore ».
Alors elle tourne sa tête vers moi, de nouveau. Dans ses yeux il y a de la détresse. Oh pas du tout parce qu’elle a peur de moi, non. Plutôt parce qu’elle a peur d’elle-même, soudain.
Je lui baise le front.
Un baiser qui veut dire « Oh ma belle, ma douce Olivia! Comme je sens ta peur! Je ne puis l’endiguer pour toi! Laisse la venir, laisse-lui la place! Donnons lui cinq minutes à cette peur pour qu’elle puisse se jouer de toi, et après, je te jure, elle ne te tourmentera plus ».
Et elle abandonne ses lèvres aux miennes, en gémissant. Elle plonge dans ma bouche. Sa langue explore celui qui va être là pendant qu’elle va se livrer. Sa langue cherche à s’agripper, comme si perdre ma bouche, c’était tomber dans les abîmes. Elle ne sait plus respirer, son souffle la quitte par le nez, par la bouche, par tout son corps. Son corps tente de se relever, de pousser pour se blottir encore plus fort contre ma poitrine. On dirait un peu l’enfant qui, poussant entre les jambes de sa maman, essaye de rentrer de nouveau dans son ventre. Comme pour repartir lui-même de zéro!
Et puis le baiser se calme. Elle ne me fouille plus, elle goûte. Je vous l’ai déjà dit. Quand Olivia est prête, elle ne m’embrasse plus. Elle n’embrasse plus personne d’autre qu’elle-même. Son baiser n’est plus que tourné que vers ses sensations à elle. Oui cela me frustre un petit peu, mais…
Mais l’autre jour, elle a parfaitement décrit la situation. Elle m’a dit « dans ces moments là, tu n’es pas celui que j’aime, tu es celui que j’ai choisi ».
Et ses mots me reviennent au moment où elle ramène presque tranquillement sa tête contre le matelas. Et tout mon corps est secoué d’émotion. Je tremble à m’en mélanger les os.
Et, tiens!!!! Les larmes que j’ai senties sur mes joues pendant notre baiser… Ce n’était pas les siennes!
A suivre…
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